lundi 19 mai 2008

Caravane to Djerba ! (Part One : @Algiers)


Mardi 13 mai, 9h27,

1h que j'aurais dû embarquer ...

1h de vol et j'aurais été à Tunis ...

Eh oui ! Air Couscous nous cuisine avec ses retards comme elle seule sait en faire.

Ce matin 7h, à peine arrivé devant les guichets d'enregistrement on nous sert "Vol annulé, vous prendrez le prochain à 17h30"

Ils ont eu beau râler, menacer, faire de grands gestes avec les mains et les bras en bons méditerranéens qu'ils sont, j'en ai même vu qui pleurait, bref, pô contents les clients ! ^^

17h30 ils ont dit, 17h30 ce sera.

Alors au choix :

  • Prendre une fichue navette pour nous parquer dans un hôtel le temps du prochain vol.
  • Errer pendant les 10 prochaines heures à venir dans le hall de l'aéroport.
J'ai opté pour la deuxième parce que :

  • Algerian Paranoïd : On s'imaine que dès que la navette enclenche la première, un vol imminent vers Tunis fera Pop up sur les écrans d'affichage.
  • Corporate Attitude : Je pensais être le seul congressiste à me rendre sur Djerba le 13 mai, mais ô surprise, les grosses huiles de la neurochirurgie algérienne ont aussi pris le même vol que moi, et comme aucun d'entre eux n'a pris la navette pour l'hôtel, j'ai préféré faire mon mouton de Panurge et leur coller au train.
Et donc me voilà planté debout avec mon barda, mon iPod distillant des OST d'anime nippons, à regarder passer les voyageurs et le personnel de l'aéroport entre deux dandinement rythmiques de la tête et deux baillements.

J'aurais pû rester dans cet état végétatif pour les heures à faire passer mais c'était sans compter sur un haut lieu de débauche planté à quelques mètres de moi.

Sans retenue ni décence, exhibées nues, livrées aux mains et regards des passants comme offertes au plaisir pour quelques dinars, de pures merveilles !

J'aurais voulu résister à cette déferlante tentation, ne pas m'y rendre, même pas regarder dans leur direction, mais l'Homme a été crée faible et ainsi suis-je ...

Je l'avoue, j'ai cédé et Dieu que c'était bon !!!

Même pas de regrets, aucun remord, que de l'excitation, pupilles dilatées, bouche sèche, coeur qui bat, pas de doute, je suis entré dans une librairie !

Où se porte mon regard je ne vois que couvertures impeccablement imprimées aux titres aguicheurs, tout est à prendre ou presque, je me déteste si vulnérable aux pulsions.

Une chance que j'aie si peu de dinars sur moi, je n'ai pu m'offrir qu'un seul bouquin, un roman de Dan Brown.

Voilà qui calera mes envies de lecture pour quelques jours, mais je ne veux pas le déflorer là, comme ça, dans un hall d'aéroport, entouré d'inconnus, assis entre une bande de vieux en gandoura qui refont la Charia et un trentenaire en costume froissé lisant une feuille de choux footballistique.

Non, je n'entamerai pas mon livre comme on entame un sandwich frites-omelette, je le savourerai dans ma chambre d'hôtel ou de retour chez moi.

Je m'offre aussi un stylo et un bloc note pour écrire de quoi publier sur mon blog famélique, en plus ça me fera passer le temps : Win-win Deal !

10h27, j'ai le temps ...



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je n'arrive pas à croire que tu n'aies pas eu de quoi écrire dans ton sac. C'est choquant, vu a quel point tu t'en sers bien, finalement.